Le PCD réagit à la publication du sondage IFop sur l’euthanasie publié ce week-end dans le journal Sud-Ouest dimanche.
A l’heure où les Français fêtent la Toussaint et se recueillent sur les tombes de leurs proches disparus, la publication de ce sondage paraît particulièrement inopportune. Il ravive des tensions et des divisions, quand l’heure est à l’apaisement centré sur la mémoire et la communion familiale.
« Nous ne pouvons accepter une telle instrumentalisation du deuil », s’exclame Christine Boutin, Présidente du PCD.
Par ailleurs, prétendre légiférer sur un tel sujet à partir d’un questionnaire binaire réduit à seulement deux questions confine à la caricature. La question de la fin de vie est infiniment plus complexe qu’une simple prise de position « pour ou contre » : ceux qui cherchent à instrumentaliser, au plan politique, ces résultats montrent par là même qu’ils le font pour des raisons purement idéologiques.
Or la réalité de la fin de vie mérite une autre approche, une pédagogie fine que la loi Léonetti du 22 Avril 2005 a pour l’essentiel déjà développée.
Pour le PCD, admettre l’euthanasie reviendrait à définir l’homme de façon nécessairement restrictive, en mesurant sa dignité uniquement à l’aune de son degré d’autonomie et de conscience. Or, la dignité de l’homme tient à son humanité même et à ce titre, elle est non réductible.